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Ce mois-ci : Le Rhône |
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Le Rhône, Lyon et la fête des lumières
Au cour du département du Rhône trône la ville majestueuse de Lyon, qui doit son nom à son illustre passé gallo-romain. Il y a plusieurs siècles de cela, la ville se nommait en effet, Lugdunum, nom qui lui vient du dieu celte Lug. La colline de Fourvière aurait été autrefois un autel consacré à cette divinité solaire. Une autre théorie sur le nom de la ville avance que le mot « Lug » pourrait avoir le même sens que le terme latin « Lux », c'est-à-dire lumière. Cette lumière est encore célébrée de nos jours à Lyon, début décembre durant la « fête des lumières ». Le Rhône de part sa position de carrefour fut le théâtre des premiers échanges commerciaux entre le Sud et le Nord de l'Europe, durant l'antiquité. Il y subsiste de magnifiques vestiges de la civilisation gallo-romaine comme par exemple l'aqueduc de Gier ou l'enceinte fortifié d'Anse. Pour en juger, faites une halte au musée gallo-romain de Lyon/Fourvière, où vous découvrirez sur un site antique remarquable, les vestiges et témoignages de cette époque.
Lyon, c'est aussi l'industrie de la soie et le savoir-faire de ces célèbres canuts. C'est encore le pays de la marionnette Guignol, crée par l'ouvrier en soie Laurent Mourguet au XIX ème siècle. C'est tout un roman que vous découvrirez en vous y rendant.
8 décembre, la fête des lumières à Lyon
Chaque mois de décembre, la ville de Lyon vit dans l'effervescence d'une fête attendue par des millions de spectateurs et reconnue comme un évènement unique en Europe : La fête des lumières.
Cette fête est donnée en l'honneur de la vierge Marie et remonte à l'an 1852. En effet, la Ville de Lyon vénère Marie depuis le Moyen Âge et s'est mise sous sa protection en 1643, suite à des épidémies de peste. Un cortège solennel municipal se rend à la basilique Notre-Dame de Fourvière chaque 8 septembre, jour de consécration de la ville à la Vierge.
En 1852, est inaugurée la statue de la Vierge Marie érigée sur la chapelle de la colline de Fourvière. Mais une crue de la Saône aurait empêché le déroulement de la cérémonie. L'inauguration fut donc reportée à la date du 8 décembre . Or, le 8 décembre 1852 est la date de la fête de l'Immaculée Conception de la Vierge , fête célébrée à Lyon depuis le IXe siècle. Les notables de la ville prévoient pour ce jour que la statue doit être illuminée par des feux de bengale et des feux d'artifices lancés depuis le haut de la colline de Fourvière. Mais, le jour-j au matin, l'orage s'abat sur Lyon. La cérémonie doit être annulée et de reportée au dimanche suivant. Comme par miracle le ciel finit par se dégager. La population lyonnaise, qui avait tant attendue cette cérémonie, d'un geste spontané, illumine ses fenêtres, descend dans les rues. Quelques feux de bengale sont allumés à la hâte. La fête des lumières est née !
Une tradition
La tradition veut que chaque famille de la région lyonnaise conserve désormais avec ses décorations de Noël, son assortiment de bougies du 8 décembre, dans des verres épais et parfois colorés. La fête spontanée et populaire est accompagnée par des animations proposées par la municipalité et les professionnels du spectacle, qui s'étalent sur plusieurs jours. Tous les 8 décembre, à la tombée de la nuit, de petites bougies et lumignons placés sur les bords des fenêtres parent Lyon d'un habit de lumière et de fête. |

A table !
Le Rhône, c'est aussi un large éventail gastronomique, qui éveille les appétits !
Citons quelques noms de la charcuterie lyonnaise : le gras double à la lyonnaise (avec des oignons), le tablier de sapeur (gras double pané et poêlé), les gratons, la rosette, le saucisson, l'andouillette ou le saladier de clapotons (pieds de mouton en rémoulade). Si l'eau ne vous monte pas encore à la bouche, ajoutons à ce magnifique tableau des mets haute gamme comme la volaille demi-deuil (pochée et truffée), les quenelles sauce Nantua (au beurre d'écrevisses), le ragoût de queues d'écrevisses, les fonds d'artichaut au foie gras. Rayon fromagerie, découvrez La cervelle de canut, ce fromage blanc battu avec de la crème fraîche, du vinaigre et de l'huile d'olive, auquel on incorpore de l'ail, de la ciboulette, du persil, et de l'échalote hachés, puis une tombée de vin blanc des coteaux du Lyonnais. Il y a également le Saint-Marcellin, le Saint-Félicien, le Mont-d'Or et la rigotte de Condrieu.
En dessert, Les bugnes, beignets de mardi-gras, et les matefins, grosses crêpes sucrées, illustrent la pâtisserie populaire, sans oublier la galette de Pérouges, au beurre, sucre et citron, ni la galette Bressanne, les beignets de fleurs d'acacia, les macarons des Buers, ou le gâteau de courge .
Côté vin, le département n'est pas en reste avec :
- le Beaujolais
- les vins AOC des coteaux du lyonnais (rouge, blanc, rosé)
- les vins des côtes du Rhône (côte rôtie, Condrieu.)
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